Erables

érables du japon: Plus faciles à cultiver qu'on ne le dit!

L’érable n’aime ni les excès d’eau, ni la sécheresse prolongée. Un arrosage régulier mais modéré est idéal.

Pendant les 2 à 3 premières années, maintenir une zone propre au pied de l’arbre (sans gazon, en raison de la concurrence racinaire). Un paillage léger (écorces broyées, miscanthus…) limite les mauvaises herbes, conserve l’humidité et protège du gel en hiver. Les érables palmés du Japon sont des arbustes ou arbres caducs remarquables par leur élégance, la légèreté de leur feuillage, leurs formes gracieuses et leurs splendides couleurs de printemps et d’automne. L’achat d’un érable peut être un véritable coup de cœur. Certains cultivars possèdent une écorce colorée jaune ou rouge corail, qui s’intensifie avec le froid hivernal.

Originaires du Japon, de Corée ou de Taïwan, ces érables sont robustes et rustiques. Une fois bien installés en pleine terre, les bourgeons de la plupart des érables résistent à des températures allant jusqu’à -18°C. Ils sont faciles à cultiver si l’on respecte quelques règles simples : bien choisir la variété en fonction de son emplacement et de l’exposition, et effectuer correctement la plantation.

Ils aiment les sols frais et bien drainés. Sociables, ils cohabitent volontiers avec d’autres arbres et se développent selon l’espace disponible.
En revanche, ils n’aiment pas le vent d’Est desséchant, les courants d’air, les sols calcaires et les engrais trop riches en azote.


Famille des érables du Japon : Aceraceae

Noms latins et groupes :

  • Acer palmatum : petites feuilles bien dentées
  • Acer amoenum : grandes feuilles finement dentées
  • Acer linearilobum : feuilles divisées jusqu’à la base, lobes très étroits
  • Acer dissectum : feuilles laciniées, très découpées, divisées en sous-lobes

Autres espèces :

  • Acer japonicum
  • Acer shirasawanum

Les variétés bien choisies peuvent convenir à tous les types de jardins, petits ou grands. Il existe plus de 800 variétés, offrant une diversité esthétique, mais aussi une grande diversité de besoins (emplacement, exposition au soleil, dimensions…). Découvrez nos différentes catégories !


Tout savoir sur la culture de l’érable du Japon

Climat et exposition

L’érable du Japon s’adapte remarquablement à différents types de sols – limoneux, sableux ou argileux – à l’exception des sols calcaires, ainsi qu’à des conditions climatiques variées. Il pousse très bien dans son environnement d’origine, avec des hivers rigoureux, mais également en Amérique du Nord (forêts humides du Pacifique), en Californie ou sur la côte Atlantique.

On le retrouve aussi bien acclimaté au climat méditerranéen de l’Italie, aux sols tourbeux des Pays-Bas, ainsi qu’en Angleterre.

Les variétés à feuillage vert supportent mieux le plein soleil. De manière surprenante, certains cultivars à feuillage rouge comme Acer palmatum ‘Bloodgood’, ‘Beni Maïko’, ‘Deshojo’, Acer palmatum dissectum ‘Garnet’ ou ‘Crimson Queen’, cultivés en pleine terre avec un arrosage au goutte-à-goutte, se sont adaptés au plein soleil toute la journée sans montrer de signes de brûlure ; ils y sont même plus beaux.

Cependant, durant les deux premières années, le temps que l’arbuste s’installe, un dessèchement du bord des feuilles peut apparaître.

D’autres variétés préfèrent un ombrage l’après-midi, notamment les feuillages panachés (Acer palmatum ‘Ukigumo’, ‘Asahi zuru’, ‘Butterfly’, ‘Higasayama’, ‘Kagari Nishiki’, ‘Aizumi Nishiki’), qui nécessitent un ombrage dès la fin de matinée jusqu’au début de soirée en été.

Certains cultivars rouges apprécient l’ombre, mais révèlent pleinement leur coloration lorsqu’ils reçoivent quelques heures de soleil : ‘Enkan’, ‘Red Pygmy’, ‘Crimson Queen’, etc.

Le vent sec, notamment celui provenant de l’est, est bien plus préjudiciable que le soleil. Il est fortement recommandé de protéger les jeunes plants du vent pendant leurs premières années

Plantation et culture en pot

Les érables japonais se prêtent parfaitement à la culture en pot, notamment dans les petits jardins, sur les terrasses, patios ou balcons. Un érable nain ou semi-nain trouvera parfaitement sa place dans une belle poterie.

On peut les garder 2 à 3 ans dans le même contenant, puis doubler le volume du pot lors du rempotage. Une fois un volume important atteint, il suffit de renouveler le substrat en surface et d’apporter un engrais organique ternaire léger (NPK) ne dépassant pas 5 unités d’azote.

Les grands érables se développent bien dans des contenants volumineux. Leurs racines, peu profondes, colonisent bien le pot sans former de chignon.

Le substrat doit être bien drainé et aéré. L’érable n’aime pas avoir les racines dans l’eau ; il ne faut donc pas mettre de soucoupe sous le pot.

On trouve dans le commerce des terreaux fibreux adaptés. Sinon, on peut composer soi-même un bon substrat :

  • Terreau de qualité à base de tourbe
  • 10 % de fibre de bois ou de coco
  • Jusqu’à 30 % de terre de bruyère
  • 10 % de pouzzolane

Un bon arrosage est nécessaire lors de la plantation. Ensuite, n’arroser que lorsque les premiers centimètres du substrat sont secs. L’arrosage doit être attentif en période de croissance (mai à août), sans excès, et en laissant sécher entre deux apports.

En cas d’hiver rigoureux, il peut être utile de protéger le pot avec un voile d’hivernage, car, à la différence de la pleine terre, il n’y a pas d’inertie thermique pour protéger les racines. Un gel durable sous -10°C peut être dommageable.


Plantation en pleine terre

Les érables du Japon possèdent un système racinaire peu profond. Ils s’adaptent à tous types de sols, sauf calcaires.

Il faut commencer par creuser un trou d’environ 70 à 80 cm de profondeur, de manière à ce que le collet soit au niveau du sol. Pour améliorer le drainage, placer une couche de 20 cm de graviers ou de billes d’argile au fond.

Préparer un mélange à parts égales :

  • 50 % de la terre de jardin
  • 50 % de terreau fibreux (avec 15 à 20 % de fibre de bois ou coco, comme le Klasmann n°4 Greenfibre)

Pas de terre de bruyère pure. Placer un peu du mélange sur les graviers afin que le point de greffe soit hors sol. Le collet ne doit jamais être enterré.

Positionner l’arbre, remplir le trou avec le mélange, tasser légèrement avec le pied pour éviter les poches d’air, puis arroser généreusement pour bien sceller l’ensemble.

Dans les sols lourds et argileux, il est préférable de surélever la plantation : créer une butte, de sorte qu’une partie du système racinaire soit au-dessus du niveau du sol.

À défaut de terreau aéré, on peut utiliser jusqu’à 30 % de vraie terre de bruyère. Jamais à 100%, celle-ci se ressuit lentement après de fortes pluies, et se réhumidifie difficilement en cas d’oubli d’arrosage.

 


Les engrais

Nous déconseillons l’usage de compost, de fumier ou d’engrais trop riches en azote.
Utilisez uniquement des engrais ternaires (NPK) avec un taux d’azote (N) ne dépassant pas 5 à 7 unités.

Utiliser par exemple un engrais Orgavie F3 NPK 6-5-10 (avec incorporation de mycorhizes), ou un engrais organique ayant sensiblement le même dosage, en y ajoutant du Bactériosol de chez Sobac.

Une petite poignée au pied de l’érable du Japon en mars, avant les giboulées, puis une seconde début juillet de chaque année sont suffisantes, et il n’y a pas de risque de surdosage.

L’apport excessif d’engrais est déconseillé. Si l’on apporte beaucoup d’azote, l’érable va l’absorber – car il est gourmand en période de pousse – et bien se développer dans un premier temps, mais il se fragilisera ensuite. Cela ouvre la porte aux bactérioses. Par nature, l’érable pousse lentement.


La taille et l'entretien

Lorsque l’on dispose de grands espaces, on peut laisser les grands érables se développer librement : le résultat est souvent magnifique.

Si l’espace est limité, il faut choisir une variété adaptée et commencer la taille dès le plus jeune âge. Elle doit être régulière, pratiquée presque chaque année, en privilégiant des coupes sur des petits diamètres pour une meilleure cicatrisation.

Les grosses tailles seront effectuées pendant le repos végétatif, de fin novembre à mi-janvier, par temps ensoleillé et sec. L’usage de mastic cicatrisant n’est pas recommandé.

La taille de formation ne doit pas être réalisée lors de la montée de sève en avril (bourgeonnement et apparition des nouvelles feuilles). L’idéal est de tailler en septembre ou octobre, par temps sec et ensoleillé, juste au-dessus d’une paire de deux bourgeons, là où deux rameaux doivent se former au printemps suivant.

Les érables produisent deux poussées de croissance par an : la première en avril-mai, la seconde en juillet-août. Pour favoriser la ramification, on peut tailler les extrémités des jeunes pousses printanières fin juin ou début juillet.

Les outils de taille (sécateurs, épinettes…) doivent être bien aiguisés et désinfectés pour assurer une cicatrisation rapide. Ne pas laisser de « chicots » : ce sont des nids à parasites et maladies. Il est aussi important de réaliser une taille d'entretien en hiver pour nettoyer et débarrasser l'érable du japon des petites branches mortes.


Les insectes

Les insectes attaquent rarement les érables du Japon. Ils peuvent nuire à l’aspect esthétique, mais leur présence remet rarement en cause la santé ou la vigueur de l’arbre.

Les pucerons, plus fréquents sur certains cultivars, apparaissent après un hiver doux. Ils sécrètent un miellat sur lequel se développe la fumagine (noircissement des feuilles). Bien que peu dangereux, c’est inesthétique : une pulvérisation de savon noir, comme le savon noir en spray prêt à l’emploi de Sobac, est recommandée pour les éliminer.

Les attaques d’acariens sont rares. À l’aide d’une loupe, on peut observer de petites araignées rouges, surtout sur la face inférieure des feuilles. Des taches décolorées apparaissent alors le long des nervures, causées par leurs piqûres. En cas d’attaque importante, les feuilles brunissent et tombent.

Certaines chenilles de papillons se nourrissent aussi des feuilles, mais les conséquences sont minimes. Les chenilles de tordeuses, quant à elles, s’enroulent dans les feuilles et se nourrissent à l’intérieur. Le mieux est de les enlever manuellement.


Les maladies

La chlorose, ou jaunissement des feuilles, est un trouble physiologique dû à des carences nutritionnelles. Un apport en fer peut être efficace, mais reste une solution de courte durée. Il est essentiel de vérifier le pH du sol : en dessous de 5,6 (trop acide) ou au-dessus de 7,6 (trop calcaire), les érables ont du mal à absorber les nutriments essentiels à leur équilibre. Dans ces cas-là, on privilégiera la culture en pot ou dans des massifs surélevés.

La verticilliose est la maladie la plus fréquemment responsable du dessèchement des rameaux des érables du Japon, et elle peut entraîner la mort de l’arbre. Les spores du Verticillium sont déjà présentes dans certains sols et pénètrent par les racines abîmées. Il est donc important de ne pas défaire la motte lors de la plantation, pour ne pas blesser les racines.

Il faut respecter les apports d'engrais modérés, comme indiqué plus haut, et renforcer l’immunité naturelle de l’arbre avec des éco-fertilisants à base de mycorhizes. Ces dernières favorisent la vie du sol, améliorent l’aération, la résistance à la sécheresse, et enrichissent le sol avec plus de 60 nutriments disponibles en équilibre, ce qui renforce la résistance des végétaux aux maladies.

Des arrosages modérés et réguliers sont également à respecter.


Renforcement naturel pour des érables du japon résistants

Pour renforcer naturellement les érables du Japon face aux insectes et maladies, on peut utiliser un mélange de purins (ortie, consoude, prêle, fougère), en pulvérisation ou appliqué directement au sol. Cela agit comme une barrière naturelle.

Grâce à la silice, la cuticule des cellules des racines et des feuilles devient plus épaisse, rendant plus difficile la piqûre des insectes avec leur rostre, et l’installation des spores fongiques. Le produit MIX 4 PURINS de Sobac est un bon exemple de ce type de préparation.